mardi 24 novembre 2015

                                         Le 24/11/2015

Infos sur la politique européenne:
La montée du nationalisme flamand

    Depuis que les autorités françaises ont découvert que des terroristes impliqués dans les attentats de Paris venaient de la province bruxelloise, la capitale belge est en état d'alerte. Les établissements consacrés à l'enseignement public et le métro sont fermés jusqu'à nouvel ordre. En ce moment-même, la police municipale effectue de nombreuses perquisitions d'appartements dans la périphérie, là où certaines personnes sont suspectées d'avoir été en lien avec ces attaques. Bruxelles et ses communautés sont connues pour être des municipalités cosmopolites accueillantes mais, malheureusement, ces événements sont en train de leur faire perdre toute crédibilité. Plus grave encore, ces répercussions vont sans doute affecter l'avenir politique de Bruxelles et de la Belgique flamande en nourrissant les propos de certains partis nationalistes, comme le Vlaams Belang. 



La Belgique fait partie des pays européens possédant plusieurs langues officielles. En effet, le territoire belge regroupe deux grandes régions historiques possédant chacune d'elle une langue officielle. Au sud du territoire, on retrouve la Wallonie, qui est francophone (composée de quelques communautés allemandes dans la province d'Eupen) et, au nord, se situe la Flandre, qui est officiellement néerlandophone. La région bruxelloise, bien qu'elle soit située en Flandre, est bilingue. Concernant la région bruxelloise et la région flamande, la situation politique est de plus en plus préoccupante à cause de la montée progressive des partis nationalistes flamands comme le Vlaams Belang. La découverte de terroristes à Bruxelles va forcément favoriser cette progression dans les sondages.



Le "Vlaams Belang " (expression signifiant "intérêt flamand') est un parti politique fondé sur différentes idéologies. Il prône l'euroscepticisme, l'identité flamande, l'indépendance de la région flamande tout en contenant la ville de Bruxelles au détriment de la Wallonie et enfin le nationalisme dans la région tout entière. Le parti n'a logiquement aucune influence en Wallonie car, culturellement, les habitants ne sont pas concernés. Le mouvement a commencé à prendre de l'ampleur dès les années 80 lorsque les belges néerlandophones de Flandre et de Bruxelles ont constaté le monopole grandissant de la langue française sur la capitale bruxelloise, la propagation du français dans la province flamande et l'arrivée massive de migrants dans la Flandre. Le Vlaams Belang semble donc également hostile à la langue française et, indirectement, au peuple wallon.



Soutenu par le Front national après avoir fortement chuté aux élections communales dans la plupart des villes flamandes en 2012, le parti, sous l'impulsion de Tom Van Grieken, apparaît désormais comme étant le parti flamand après la Nieuw-Vlaamse Alliantie (un parti également néo-flamand mais prônant une politique économique de droite libérale) capable de remporter certaines élections dans le futur. De toute évidence, ces derniers profitent des actes terroristes touchant les communautés bruxelloises, commis selon eux par des individus issus de l'immigration alors qu'il s'agit de personnes radicalisées, et ceci pour augmenter leurs nombres de partisans en Flandre et peut-être dans la Belgique tout entière.





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