jeudi 28 janvier 2016

Le 28/01/2016

Infos sur l'économie européenne:
Futur incertain pour l'économie allemande


   Depuis sa réunification en 1990, suite à l'effondrement du  bloc soviétique, la République fédérale allemande est devenue  sans conteste l'un des acteurs les plus influents au sein des relations internationales. Quelques années ont suffi au territoire aujourd'hui dirigé par la Chancelière Angela Merkel pour rattraper le retard accumulé pendant plus de quarante ans à cause du système communiste exercé sur la RDA en mettant à disposition toutes ses ressources disponibles (population nombreuse, jeune et dynamique; savoir-faire; matières premières). Par conséquent, elle est aujourd'hui la quatrième puissance mondiale par son PIB nominal et le pilier de l'Union Européenne dans tous les domaines avec la France. Cependant, bien que son modèle économique soit considéré comme l'exemple à suivre selon l'opinion publique, l'Allemagne est actuellement dans une situation incertaine concernant son avenir.


Pays où la pensée protestante s'est implantée dans l'économie à partir de la Renaissance sous la doctrine luthérienne, l'Allemagne est réputée pour avoir parfaitement intégré les valeurs essentielles du travail et pour l'avoir rendu légitime. Cet Etat a d'ailleurs été l'un des premiers à développer le libre-échange entre ses différents territoires sous le Zollverein de Frédéric List dès le XIXème siècle par la foi en un bien-être national. On peut alors comprendre d'où vient cet optimisme allemand et cette croyance en une croissance permanente. Pourtant, cette tendance semble depuis peu s'estomper. En effet, avec une dépression notable au niveau du secteur des services, de la construction et surtout du secteur manufacturier, comme en témoigne le cas du groupe Volkswagen en ce moment-même en grande difficulté, les chefs d'entreprise allemands ou installés en Allemagne ont déclaré être moins confiants en ce qui concerne la croissance du PIB. Dès lors, ces informations ont fait diminuer l'indice IFO, qui mesure justement ce taux (100<.n= patrons optimistes sur l'évolution des affaires, n<100= patrons pessimistes sur l'évolution des affaires). Il est déjà passé de 108,6 en décembre à 107,3 en janvier.


Cette baisse de l'indice IFO est totalement en accord avec la réalité. Trop confiants, les patrons des GE n'ont pas voulu dans un premier temps prêter attention au fait que leur production était en train de faiblir légèrement. Mais, désormais, ces derniers ne peuvent plus rester impassibles et doivent trouver des solutions pour éviter que cela empire. Les études montrent justement que la baisse de production allemande provient d'une balance commerciale négative. Les importations ont considérablement accru par rapport aux exportations en raison des turbulences sur le marché des biens et des services et sur celui du travail, ainsi que de la baisse de régime de la part des pays émergents comme la Chine. Cela explique alors indirectement la cause de la récession allemande. La croissance a diminué. Elle se maintient cependant à 1,7% grâce aux contributions du secteur de la vente qui efface l'excès de la demande extérieure et le besoin d'investissement.


Néanmoins, malgré tous ces signaux alarmants, l'Etat allemand ne prend pas de dispositions particulières pour freiner la décélération constante de la croissance qui diminue l'indice IFO et son PIB.  Berlin arrive à trouver des arguments allant dans le sens contraire de toutes ces critiques. Pour preuve, le gouvernement pense que la croissance ne devrait pas s’essouffler quoi qu'il en soit car les exportations allemandes vers la zone Euro et les Etats-Unis ont augmenté ces derniers temps.           De plus, la Buba, autrement appelée la Banque fédérale d'Allemagne, verrait quant à elle une nouvelle phase de croissance par l'augmentation du pouvoir d'achat du peuple allemand grâce au recul massif du prix du pétrole. Ceci devrait refaire démarrer l'industrie. 

Hautes tours dans le quartier d'affaire de Francfort


(Quartier d'affaires de la ville de Francfort-sur-le-Main)

vendredi 22 janvier 2016

Le 22/01/2016

Infos sur l'actualité internationale:
L'Oblast juif de Russie, une terre oubliée


    Depuis sa création en 1948, Israël est l'unique pays dont les institutions sont fondées à partir de la religion juive. Connu pour être impliqué dans de nombreux conflits au Moyen-Orient, l'Etat israélien l'est aussi par sa croissance économique et démographique. Pour preuve, des outils d'analyse économique comme le PIB et l'IDH sont constamment en augmentation en Israël et il est, proportionnellement à sa population, l'un des pays qui accueille le plus d'exilés dans le monde. Pourtant, derrière cette description d'un Etat israélien au visage positif dont les objectifs fondamentaux ont été atteints, se cache un autre territoire qui a du faire les frais de ce succès; il s'agit de l'Oblast autonome juif de Russie.



Bien avant qu'Israël soit fondé, le dirigeant soviétique Joseph Staline avait décidé de créer un Etat réservé exclusivement au peuple juif habitant en URSS afin de répondre à des projets idéologiques (donner une terre à chaque nationalité vivant en URSS puis éloigner toutes pratiques religieuses incompatibles avec la pensée communiste) et géo-politiques (occuper un maximum de surfaces non exploitées pour s'octroyer des ressources naturelles). Après des mois de planification avec l'architecte suisse Hannes Meyer à la fin des années 20, c'est donc en 1934 qu'un Oblast autonome juif a été établi en URSS. Situé à l'extrême-sud du territoire russe actuel et dans la région de la Mandchourie, cet Etat, dont la langue officielle est encore aujourd'hui le yiddish, a alors attiré des milliers de familles juives ashkénazes venant majoritairement d'Ukraine, de Russie ainsi que de Pologne et s'est auto-développé sans les aides de Moscou.


Mais, avec la création de l'Etat israélien en 1948 et la mort du "Vojd" en 1953, de nombreuses familles qu'elles soient juives ou communistes ont décidé de quitter la région, et plus particulièrement la capitale Birobidjan, pour aller vivre au sein de la véritable terre promise comme le décrit la Torah ou pour retourner dans les villes importantes de l'URSS. Cette baisse constante du nombre d'habitants depuis la fin des années 50 a surtout été décrite par l'écrivain français Marek Halter. Dans son ouvrage L'Inconnue de Birobidjan apparu en librairie il y a maintenant quatre ans, cet officier de la Légion d'honneur exprime clairement cette diminution massive de la population en soulignant que, avant les années 50, l'Oblast autonome juif de Russie comptait plus de dix millions d'habitants pour seulement 180 000 aujourd'hui.


Plus grave encore, un autre problème très préoccupant est développé par cet auteur. Il s'agit du nombre de personnes parlant encore le yiddish à l'heure actuelle dans cette province. Bien qu'elle en soit encore la langue officielle, le nombre de personnes parlant le yiddish est passé de dix millions au cours des années 40, c'est-à-dire l'ensemble de la population de l'Oblast, à 8000 personnes sur les 180 000 encore présentes en 2012. Pour Marek Halter, la mort de Staline, la création d'Israël et le manque d'attachement à la culture yiddish de la part de l'ensemble des habitants expliquent cette faramineuse diminution. Par ailleurs, il nomme ce phénomène "la lente agonie de Birobidjan". Pour palier à cette disparition de la culture yiddish propre à l'Oblast, les villes de la région essaient justement d'attirer du monde par des infrastructures de grande qualité. Par exemple, Birobidjan attire par son université nationale juive des étudiants en langue hébreux et en langue yiddish pour transmettre les traditions.

mardi 19 janvier 2016

Le 19/01/2016

Infos sur le sport:
Analyse sur la première partie de saison de l'OGC Nice


   Après vingt et une journées de championnat de Ligue 1, l'OGCN a réussi à s'installer à la quatrième place derrière le SCO, l'ASM et le PSG. Synonyme de qualification pour la ligue Europa la saison prochaine, cette position avait été atteinte par le club azuréen au terme de la saison 2012-2013. Pourtant, même si celle-ci semble accessible au vue de l'enchaînement des contre-performances de la part d'équipes comme le LOSC, l'OM et l'ASSE, la formation dirigée par Claude Puel risque, de toute évidence, de devoir lutter jusqu'au bout de la compétition afin de parvenir au niveau européen l'année prochaine.




Le club niçois compte actuellement trente-quatre points à son compteur. Lors de la saison précédente, il comptait vingt-huit points avec autant de journées. En effet, il avait connu une série de matchs ratés au point de voir toute la concurrence lui passer devant et de ne retrouver le goût de la victoire que le 21/03/2015 au stade Gerland face à l'OL sur le score de deux buts à un. Bien que l'effectif ne soit pas du tout le même aujourd'hui, les joueurs niçois doivent absolument réaliser dans les mois à venir de bonnes performances s'ils ne veulent pas se retrouver à nouveau dans le même scénario.


Pour effectuer cela, l'entraîneur, qui est en poste depuis l'été 2012, devra dans un premier temps changer sa tactique qui est trop dépendante de son jeu axial et de la forme du joueur clé de la formation: Hatem Ben Arfa. En effet, cette philosophie de jeu a parfaitement fonctionné au début de l'exercice jusqu'à la fin du mois d'octobre. Cependant, à partir du moment où les équipes adverses ont appliqué un pressing de grande qualité sur les milieux de l'OGCN et notamment sur l'international français, meilleur dribbleur des cinq grands championnats avec un total de 77 dribbles réussis, les résultats n'ont plus été au rendez-vous. Dès lors, certains matchs ont été moins convaincants et l'équipe a laissé passer de précieux points contre des formations qui, pour la plupart, étaient en grande méforme (TFC, GFCA, FCN).


 Dans un second temps, Claude Puel devra surtout corriger les lacunes techniques de certains joueurs à vocation défensive. Revenus de blessures après plusieurs semaines de soin, des éléments importants de la saison dernière (Genevois, Hult, Bodmer) n'ont pas retrouvé leur niveau d'avant dans le système 4-1-2-1-2 en losange du club azuréen. Ce dernier, qui impose aux défenseurs centraux et latéraux des difficultés dans le placement sur les différentes contre-attaques des équipes adverses, sur les attaques placées latéralement et au niveau de la relance, sera sûrement conservé par l'entraîneur de l'OGCN. Mais, il sera renforcé avec l'arrivée de milieux aux profils nettement différents des relayeurs actuels pour assurer de la sérénité défensive et limiter les potentiels déchets à la relance. Pour preuve, le club vient d'enregistrer ce matin l'arrivée du milieu nancéien et espoir de l'EDF Rémi Walter.





dimanche 17 janvier 2016

Le 17/01/2016

Infos sur l'histoire:
Les inégalités territoriales en Italie


   Connue pour être l'un des pays les plus peuplés d'Europe, l'Italie est actuellement dans une situation complexe aussi bien au niveau économique qu'administratif. La crise financière survenue en 2008 et les mandats trop insuffisants de l'ancien Président du Conseil des ministres d'Italie Silvio Berlusconi sont les principaux facteurs des problèmes que le territoire italien doit subir depuis quelques années maintenant. Parmi eux, on retrouve le manque de maîtrise du gouvernement italien face à l'immigration massive provenant d'Afrique et les écarts de richesse grandissant entre le nord et le sud du pays. Ce sujet, qui nourrit de plus en plus de tensions avec le temps, ne date pourtant pas d'hier. 




Depuis le Risorgimento (l'unification des Etats italiens) au XIXème siècle, la région nord-italienne, comprenant l'ancien Royaume de Sardaigne, le Grand-duché de Toscane ou encore la République de Venise, a toujours été privilégiée au détriment de celle du sud. Correspondant géographiquement à l'ancien Royaume de Sicile, cette province n'a jamais été réellement intégrée par le gouvernement italien dans l'économie ainsi que dans l'industrie. C'est donc en toute logique que, depuis plus d'une centaine d'années, le chômage est beaucoup plus élevé et que les salaires moyens soient moins élevés dans des villes comme Bari comparées à la capitale romaine ou à Milan. Néanmoins, tout cela semble s'expliquer par l'histoire du sud de l'Italie et notamment de la région calabraise, des Pouilles et de Molise.


Durant le XVème et le XVIème siècle, ces zones ont été contraintes d'accueillir des populations d'origine albanaise après l'envahissement de l'Albanie par l'Empire ottoman et la mort du seigneur albanais Gjergj Kastriot Skanderbeg dont on célèbre aujourd'hui le 548ème anniversaire de sa mort. Devant alors s'occuper des immigrations en priorité, le Royaume de Sicile n'a pas développé les échanges commerciaux avec les autres Etats italiens. Il a préféré placer au premier plan le bien-être de sa population et des arbëresh, albanais implantés dans la province.
Pourtant, bien que ces régions du sud ont totalement été latinisées et que la langue arbërisht, qui était le dialecte tosque parlé par cette ethnie n'est quasiment plus parlée hormis à Piana degli Albanesi en Sicile, le sud de l'Italie autant que le peuple arbëresh n'ont jamais bénéficié d'aides concrètes de la part du gouvernement mis en place à partir du Risorgimento.


Considérés comme des zones à part en Italie, le sud et surtout l'extrême sud du pays représentent des territoires qui n'ont pas su et pu s'intégrer dans le marché à cause des gouvernements successifs. Pire encore, vu que ces régions vivaient uniquement de l'agriculture et des métiers du secteur primaire, celles-ci ont vu leurs récoltes dépouillées par le régime fasciste du général Benito Mussolini dans les années 40. Et, logiquement, une partie non négligeable de la population a du s'exiler dans des pays comme la France, la Belgique ou l'Allemagne pour chercher un nouveau travail car le gouvernement de l'après Mussolini n'a jamais utilisé les ressources nécessaires afin de refaire démarrer l'économie au sud du pays. C'est donc par le peu d'intérêt du gouvernement italien pour de multiples raisons, qu'historiquement, le sud est délaissé par rapport au nord.



mardi 5 janvier 2016


Le 05/01/2016

Infos sur la santé publique:
L'alcool, un danger majeur aux Etats-Unis

  Après l'abolition de la "prohibition" aux Etats-Unis pendant les années 30, les boissons alcoolisées sont redevenues des produits très consommés par la population américaine. C'est à partir de ce moment que le nombre de consommateurs n'a fait qu'augmenter à cause d'une baisse globale et constante des prix sur les alcools.
Et, malheureusement, les conséquences de cette augmentation n'a fait qu'accroître le total de personnes décédées à cause de l'alcool aux Etats-Unis. D'après les recensements faits aux USA, les morts dues à l'alcool représentent près de 90 000 personnes en 2014. Ces résultats ont beaucoup préoccupé les forces de l'ordre de chaque Etat du territoire et celles-ci comptent dès à présent prendre de nouvelles mesures afin de limiter les dégâts.


Avec les drogues, les armes à feu et les accidents de voiture, l'alcool est responsable de nombreux décès évitables en Amérique du Nord et plus particulièrement aux USA. Bien que les accidents mortels dus à l'alcool soient de natures diverses, la police scientifique arrive à les classer en mettant d'un côté les morts de causes directes (cirrhose, excès d'alcool dans le sang avec consommation de stupéfiants) et de l'autre les morts de causes indirectes (accident de voiture sous emprise de l'alcool, personne abattue par les forces de l'ordre après avoir commis des délits ou des crimes en état d'ivresse). En ce qui concerne le cas des personnes mortes de façon directe, l'augmentation est saisissante. Entre 2006 et 2014, le nombre annuel de morts est passé de 22 000 à 31 000, soit un taux sur l'ensemble de la population américaine équivalent à 0,00007% et à 0,000085%.



Sans surprise, on se rend compte que cette hausse est due à leur propre culture. Par leur environnement social et démographique, les étasuniens consomment plus d'alcool que la moyenne mondiale. Pire encore, par le prix abordable de ces produits, le taux d'alcooliques sur le nombre de consommateurs de boissons alcoolisées a considérablement augmenté passant de 15% à 16,6% en moins de 10 ans. Ce phénomène concerne également les mineurs. Selon les données statistiques que possèdent les universités américaines comme celle du Maryland, plus d'un enfant sur deux étant âgé de 12 ans a déjà consommé plus d'une fois de l'alcool.



Pour réduire le nombre de consommateurs et, de façon volontaire, ce taux de mortalité, les scientifiques spécialisés dans le domaine de l'alcoolémie avaient décidé de vendre massivement de la benzodiazépine en pharmacie vers le début des années 2000. Utilisé à la base pour soigner de légers problèmes en rapport avec l'alcool, ce médicament n'a pas été finalement pas la bonne solution. En effet, les médecins légistes ont observé que ce dernier se révélait être encore plus dangereux que l'opioïde si la personne était atteinte de troubles graves d'alcoolémie. Depuis cet échec, les autorités de chaque Etat ont décidé une à une d'instaurer des mesures économiques et de sécurité. Ainsi, certaines régions ont d'or et déjà adopté de faibles taxes différentes selon le type de boissons achetées (entre 1 et 2%) et mis en place une hausse des prix sur l'ensemble des biens concernés. Il en va naturellement d'une réglementation plus stricte à l'achat (alcools forts limités et interdiction pour les jeunes). Ces lois devraient inciter à ce qu'il y ait moins d'achats réguliers et les experts pensent que ces réglementations devraient sauver la vie de plus de 5000 personnes d'ici fin 2016.