lundi 22 février 2016

Le 22/02/2016

Infos sur le sport:
Fenerbahce SK-Besiktas JK: une rencontre à multiples enjeux

   Alors que la vingt-deuxième journée de Süper Lig a été effectuée par la plupart des équipes de première division turque, on s'aperçoit déjà que deux d'entre elles ont complètement semé leurs poursuivants. Ayant réalisé un écart conséquent de plus de dix points par rapport au troisième à seulement huit journées de la fin du championnat, les joueurs du Fenerbahçe SK, tout autant que ceux du Besiktas JK, ont jusqu'à présent été les acteurs d'une saison bien maîtrisée. Et justement, ces clubs de la ville d'Istanbul s'affronteront dimanche prochain. A l'issue de ce match, l'équipe gagnante obtiendra sûrement une bonne option pour remporter le titre et plus encore.



Avec un total de cinquante points pris en vingt-deux rencontres et une phase aller de seizième de finale de ligue Europa remportée face au Lokomotiv Moscou sur le score de deux buts à zéro, l'équipe du Fenerbahçe SK montre clairement un visage très positif cette saison. Mieux encore, ce club, qui est célèbre pour être l'équipe symbolique de la rive asiatique d'Istanbul, a largement pris l'ascendant en championnat face à son rival de toujours installé sur la rive européenne: le Galatasaray SK. Cette réussite de la formation de l'entraîneur portugais Vitor Pereira provient sans contestation d'un bon recrutement effectué durant le marché des transferts d'été avec l'achat des néo-mancuniens Robin Van Persie et Luis Carlos da Cunha (Nani) ainsi que de l'ancien lillois Simon Kjaer. Mais, cela émane aussi de la vente d'anciens cadres qui ont marqué un cycle de l'histoire du club comme Moussa Sow et Dirk Kuyt.


De l'autre côté, la formation de l'actuel meilleur buteur de la compétition Mario Gomez est quant à elle meilleure équipe du championnat avec au compteur cinquante et un points tout en possédant une journée de retard. Bien que celle-ci se soit faite éliminée lors des phases de groupe de la ligue Europa au dernier match par le Sporting CP, l'équipe du Besiktas JK est la surprise de cette édition. Après avoir gagné le titre à la fin de la saison 2008/2009 et une coupe nationale en 2011, ce club populaire de la rive européenne n'a plus rien remporté puis a vu les équipes du Galatasaray SK et de Fenerbahce SK prendre les devants. Néanmoins, cette saison semble être différente des autres et l'ancienne équipe de l'international sénégalais Demba Ba a clairement l'objectif d'écarter toute la concurrence.


Au vu de la forme des deux écuries, le match qui se déroulera dimanche prochain aura tout l'air d'une finale dans ce championnat de Süper Lig. Pourtant, en ce qui concerne notamment le club du Besiktas SK, cette rencontre va s'avérer être importante autant au niveau de l'enjeu qu'au niveau de la notoriété au sein de la mégalopole stamboulite. Pour cause, ces deux équipes subissent depuis des décennies la popularité du Galatasaray SK aux niveaux régional et national. Il est certain que ces dernières comptent bien renverser la tendance afin de s'approprier la ferveur de nouveaux supporteurs.



mercredi 10 février 2016

Le 10/02/2016

Infos sur la politique européenne:
La Moldavie: un pays sous tension



   A l'heure où l'Ukraine subît de multiples perturbations en partie à cause du conflit opposant les pro-russes et les patriotes ukrainiens, il semble tout aussi important d'observer qu'un autre pays d'Europe de l'est soit plongé également dans une atmosphère hostile; il s'agit de la Moldavie. Situé justement entre l'Ukraine et la Roumanie, ce territoire peuplé de 3,5 millions d'habitants a toujours vécu dans un contexte particulier depuis la chute de l'URSS, dont il était le principal fournisseur en produits agricoles (vin, légumes). Ce pays à majorité roumanophone a vu au fil des années son économie dégringoler au point d'en faire le pays le plus pauvre d'Europe et se développer une classe politique oligarque qui est de toute évidence au centre des débats aujourd'hui.




Sans aucun doute, la Moldavie n'a jamais réussi à tenir le cap depuis son indépendance vis-à-vis de l'empire soviétique. A l'inverse des nations de l'ancienne Tchécoslovaquie, l'économie moldave ne s'est jamais relancée au point d'obtenir en 2006 un PIB réel inférieur à celui du Bangladesh, en témoigne un PIB par habitant estimé à environ 2500€. Dès lors, cela s'est avéré être la cause du développement d'une économie souterraine dans sa région de Transnistrie, qui est d'ailleurs réputée pour être un Etat autoproclamé non reconnu à doctrine marxiste, où la vente frauduleuse de drogues et d'armes s'effectue et profite ainsi aux économies informelles moldaves et ukrainiennes.
Pire encore, les dirigeants moldaves oligarques en ont profité pour implanter le projet de leur parti "pro-européen" sur l'ensemble du territoire afin de légitimer leurs actes. Au final, tous ces événements semblent être à l'origine de la plupart des manifestations qui sont observées dans les villes moldaves comme dans la capitale Chisinau.  


Sauf événement contraire, ces protestataires ont pour objectif de tout mettre en oeuvre afin que le gouvernement démocrate pro-européen actuel démissionne et d'obtenir les garanties d'un Etat de droit avec des relations apaisées entre l'Union Européenne et la Russie. Les élites politiques, soupçonnées à juste titre d'être à l'origine de nombreux complots à des fins d'accumulation de richesse, n'ont plus la confiance du peuple et les différents mouvements de manifestants pourtant jusqu'alors opposés sur leurs doctrines et leurs principes (pro-russes et pro-européens) ont fini par s'unir à force de subir la corruption de ce système oligarque au quotidien.  Ils se sont rendus compte que les nouvelles élections, pour lesquelles ils avaient manifesté, n'ont servi à rien au final. En effet, le nouveau Premier ministre du parti pro-européen Pavel Filip, dont la nomination a été d'autant plus validée par les Etats-Unis et l'UE, a remplacé le 20 janvier dernier Gheorghe Brega après avoir été élu en moins de sept minutes par le Parlement sans délai et sans procès verbal de la part de l'opposition.


Ancien directeur d'une confiserie industrielle, cet homme politique a directement été critiqué pour être un ami de longue date de Vlad Plahotniuc, qui est sans contestation le symbole d'une Moldavie en déséquilibre permanent. Actuellement, celui-ci, tout en étant vice-président du parti pro-européen, contrôle plus de 4 chaînes télévisées, des agences immobilières et une partie de la finance moldave. Montrant constamment sa mésentente par rapport aux idées pro-russes, il est justement l'un des seuls oligarques à utiliser ses idées et l'actualité dans l'optique de parvenir à ses fins personnelles. Pour preuve, par le kompromat, qui était autrefois une technique d'espionnage utilisée par l'URSS dont le but était de filmer avec des caméras cachées des relations sexuelles adultères et ainsi d'exercer du chantage, il a réussi à faire taire ces antagonistes. Parmi ses victimes, se trouve Vlad Pilat, ancien Premier Ministre de 2009 à 2013, dont les ébats ont été diffusés sur ses chaînes d'information. Ce dernier est aussi connu pour avoir été impliqué dans l'affaire du milliard en dollars volé par détournement de fonds, ce qui représente près d'un quart du budget public en Moldavie.


Entre corruption des pouvoirs publics pour leurs propres intérêts et lassitude de la société, la Moldavie vit une période compliquée dans son histoire. Si l'UE fait en sorte d'encourager les volontés des manifestants en insistant sur celle d'obtenir un Etat de droit, les oligarques pourraient à l'avenir orienter différemment et dans la bonne voie ce pays qui en a grand besoin désormais. 




mercredi 3 février 2016

Le 03/02/2016

Infos sur le sport:
Le Feyenoord: un affaiblissement préoccupant

   

    L'équipe la plus populaire de Rotterdam, le Feyenoord, longtemps considérée comme la plus performante du pays depuis la création du championnat hollandais de football, a cessé de l'être depuis quelques années maintenant. Avec seulement une coupe des Pays-Bas remportée en 2008, l'écurie rotterdamoise a connu un lourd déclin sportif sur la scène nationale depuis le début du XXIème siècle. Certaines équipes en ont justement profité pour se démarquer d'avantage saison après saison et les conséquences de cette chute sont encore visibles aujourd'hui avec une domination permanente de la compétition disputée en général entre l'Ajax Amsterdam et le PSV Eindhoven. D'ailleurs, ce manque d'équilibre au sein de la formation se ressent particulièrement en ce début d'année 2016, en témoigne leur série de cinq défaites consécutives dans la compétition.  


 Après avoir réalisé une saison 2014-2015 plutôt décevante en finissant à la quatrième place avec 29 points de moins que le vainqueur de l'édition le PSV Eindhoven, le club emblématique de la ville de Rotterdam avait décidé durant le mercato d'été de se montrer très actif dans l'optique d'être à nouveau un sérieux candidat pour le titre. Tout d'abord, la direction du club avait engagé au poste d'entraîneur leur adjoint Giovanni Van Bronckhorst, qui était un ancien joueur réputé pour avoir évolué durant sa carrière dans des équipes comme celle d'Arsenal ou du FC Barcelone. Elle avait également réussi à s'attacher les services de joueurs expérimentés provenant d'Eredivisie (Vejinovic, Botteghin, Kramer) ou de nationalité néerlandaise (Kuyt, Elia). Enfin, s'en était suivi la vente de jeunes espoirs de l'équipe (Boëtius, Manu, Te Vrede) à la clôture du mois d'août afin de retrouver de la stabilité sportive et collective. Dès lors, les résultats se sont révélés être positifs et le Feyenoord a bien répondu présent durant cette première partie de saison. Néanmoins, il s'avère que cette harmonie mise en place au début de la saison n'aura pas tenu bien longtemps puisque l'équipe connaît de nombreuses difficultés depuis la reprise hivernale.                                                                                                                                                               

Invincible dans son stade nommé "De Kuip" (le seau en français) après avoir effectué l'intégralité de ses rencontres lors de la phase aller, le Feyenoord a malheureusement fait déjouer tous les pronostics en s'inclinant à trois reprises en trois matchs dans son entre uniquement durant le mois de janvier. D'autant plus que ces défaites s'ajoutent à la série noire que le club subit en ce moment-même et qui ont déjà compromis la totalité des chances pour remporter le titre. En effet, la formation du milieu international espoir hollandais Tonny Vilhena a enregistré pas moins de cinq défaites d'affilée dont une ayant eu lieu lors de la dernière journée avant les fêtes. Et bien que la première journée de la phase retour fut jouée face à l'actuel meneur d'Eredivisie, le PSV, l'origine des autres contre-performances n'est sûrement pas due au fait que l'adversaire était plus performant sportivement. Il s'agit véritablement d'une baisse de confiance de la part de l'ensemble de l'écurie apparue au mois de janvier face au challenge que l'Ajax et le PSV se livrent depuis quelques saisons. En se rendant compte que la tâche serait beaucoup trop compliquée, la plupart des joueurs du Feyenoord se sont sans aucun doute désinvestis et, contre leur gré, ont perdu de nombreux et précieux points jusqu'à permettre aux concurrents de revenir à quelques longueurs même s'ils conservent toujours leur troisième place.



Actuellement dans une période morose, le club est une nouvelle fois bloqué cette saison entre la volonté de pratiquer un beau jeu et l'atteinte d'objectifs plus délicats tels celui de remporter un trophée. Il ne serait pas étonnant qu'à l'avenir de nouvelles mesures soient prises par les dirigeants pour améliorer la situation.