dimanche 17 janvier 2016

Le 17/01/2016

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Les inégalités territoriales en Italie


   Connue pour être l'un des pays les plus peuplés d'Europe, l'Italie est actuellement dans une situation complexe aussi bien au niveau économique qu'administratif. La crise financière survenue en 2008 et les mandats trop insuffisants de l'ancien Président du Conseil des ministres d'Italie Silvio Berlusconi sont les principaux facteurs des problèmes que le territoire italien doit subir depuis quelques années maintenant. Parmi eux, on retrouve le manque de maîtrise du gouvernement italien face à l'immigration massive provenant d'Afrique et les écarts de richesse grandissant entre le nord et le sud du pays. Ce sujet, qui nourrit de plus en plus de tensions avec le temps, ne date pourtant pas d'hier. 




Depuis le Risorgimento (l'unification des Etats italiens) au XIXème siècle, la région nord-italienne, comprenant l'ancien Royaume de Sardaigne, le Grand-duché de Toscane ou encore la République de Venise, a toujours été privilégiée au détriment de celle du sud. Correspondant géographiquement à l'ancien Royaume de Sicile, cette province n'a jamais été réellement intégrée par le gouvernement italien dans l'économie ainsi que dans l'industrie. C'est donc en toute logique que, depuis plus d'une centaine d'années, le chômage est beaucoup plus élevé et que les salaires moyens soient moins élevés dans des villes comme Bari comparées à la capitale romaine ou à Milan. Néanmoins, tout cela semble s'expliquer par l'histoire du sud de l'Italie et notamment de la région calabraise, des Pouilles et de Molise.


Durant le XVème et le XVIème siècle, ces zones ont été contraintes d'accueillir des populations d'origine albanaise après l'envahissement de l'Albanie par l'Empire ottoman et la mort du seigneur albanais Gjergj Kastriot Skanderbeg dont on célèbre aujourd'hui le 548ème anniversaire de sa mort. Devant alors s'occuper des immigrations en priorité, le Royaume de Sicile n'a pas développé les échanges commerciaux avec les autres Etats italiens. Il a préféré placer au premier plan le bien-être de sa population et des arbëresh, albanais implantés dans la province.
Pourtant, bien que ces régions du sud ont totalement été latinisées et que la langue arbërisht, qui était le dialecte tosque parlé par cette ethnie n'est quasiment plus parlée hormis à Piana degli Albanesi en Sicile, le sud de l'Italie autant que le peuple arbëresh n'ont jamais bénéficié d'aides concrètes de la part du gouvernement mis en place à partir du Risorgimento.


Considérés comme des zones à part en Italie, le sud et surtout l'extrême sud du pays représentent des territoires qui n'ont pas su et pu s'intégrer dans le marché à cause des gouvernements successifs. Pire encore, vu que ces régions vivaient uniquement de l'agriculture et des métiers du secteur primaire, celles-ci ont vu leurs récoltes dépouillées par le régime fasciste du général Benito Mussolini dans les années 40. Et, logiquement, une partie non négligeable de la population a du s'exiler dans des pays comme la France, la Belgique ou l'Allemagne pour chercher un nouveau travail car le gouvernement de l'après Mussolini n'a jamais utilisé les ressources nécessaires afin de refaire démarrer l'économie au sud du pays. C'est donc par le peu d'intérêt du gouvernement italien pour de multiples raisons, qu'historiquement, le sud est délaissé par rapport au nord.



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