lundi 7 décembre 2015

Le 07/12/2015

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Vers un processus de paix en Libye

        En pleine ascension, Daesh est désormais une organisation à prendre très au sérieux. Ces derniers temps, celle-ci a revendiqué qu'elle était l'unique responsable des attentats qui ont été provoqués au Proche-Orient, en Afrique et en Europe. A la suite des attentats de Paris, certains chefs d'Etat du monde entier ont voulu montrer leur soutien en se rendant devant l'endroit où les massacres ont été les plus terrifiants: le Bataclan. Cependant, même s'il est important de ne pas oublier d'honorer la mort des disparus à l'avenir, de s'occuper de ces problèmes en Europe en garantissant une meilleure sécurité et en arrêtant les personnes liées à Daesh pour que cela ne se reproduise plus, il ne faut tout de même pas oublier que des pays entiers sont confrontés à cette organisation terroriste depuis quelques années maintenant. Parmi eux, on retrouve la Libye.



Avec la Syrie et l'Irak, la Libye a sans doute perdu le contrôle de son entité et de la totalité de son territoire à cause de Daesh et de mouvements pro-libyens. Depuis 2011, c'est-à-dire l'année où l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi a été exécuté par les forces armées de l'ONU, le pays est complètement désordonné à cause d'une fragmentation en deux zones distinctes qui s'est réalisée au cours du temps. Cette division est aussi bien physique qu'idéologique et cela mène à des affrontements en permanence. Désormais, à l'est du pays, on retrouve le territoire libyen reconnu par la communauté internationale qui est gouverné par le Premier ministre libyen Abdallah Al-Thinni. De l'autre côté, à l'ouest et donc dans la zone de la capitale libyenne Tripoli, c'est le chef du parti de "l'Aube de la Libye" Khalifa Al-Ghowel qui dirige l'Etat libyen non reconnu officiellement. De plus, certaines villes dans chacun des deux Etats comme Syrte sont maintenant sous l'emprise de Daesh. Semblable à ce dernier réputé pour laisser les milices tuer ses "ennemis", l'Aube de la Libye possède également son propre gouvernement ainsi que son propre parlement. Depuis sa création, cette partie du pays est incontrôlable, en témoigne l'attaque du pétrolier grec Araveo, propriété de l'armateur Aegean Shipping Management, visé par une frappe aérienne de Tripoli et qui avait causé la mort de 26 personnes en début d'année 2015.



Avec une situation aussi délicate, la Communauté Internationale se devait de réagir au plus vite en trouvant une solution à ces conflits qui détruisent le pays depuis plus de quatre ans. Miraculeusement, c'est ce qui a été fait hier. Malgré le désespoir du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon fin novembre qui pensait qu'aucune possibilité d'union entre ces deux régions ne se ferait, un accord a finalement été trouvé entre les deux États libyens. Annoncé à Tunis, la "déclaration de principe" permettra une certaine coopération entre les deux parties dans l'objectif de former un gouvernement d'union nationale et logiquement de mettre fin aux conflits. Ce processus débutera en élisant dans un premier temps une dizaine de personnes, dont cinq membres du Parlement de l'Aube de la Libye et de cinq membres du gouvernement libyen reconnu. Ceux-ci devront ensuite choisir un des deux Premiers ministres (soit Khalifa Al-Ghowel ou soit  Abdallah Al-Thinni) et deux vice-Premiers ministres. Selon le vice-président du Parlement de Tripoli, cet accord devrait être soutenu par tous pour que la Libye de l'ouest redevienne une province plus sûre. Bien que Daesh soit toujours présent sur le territoire, il s'avère tout de même que cet accord permettra à la Libye d'avancer vers des jours meilleurs.

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