jeudi 3 mars 2016

Le 03/03/2016

Infos sur la politique africaine:
Une transition démocratique inexistante pour certains Etats africains


Après avoir obtenu leur indépendance suite au processus de décolonisation dans les années 60, les pays d'Afrique ont été contraints de faire face à des problèmes auxquels ils n'avaient jamais été confrontés. Les combats entre ethnies distinctes, ceux entre différentes communautés religieuses ainsi que les coups d'Etat sont les trois problèmes qui subsistent encore aujourd'hui. D'ailleurs, en ce qui concerne le dernier cité, il s'avère que la plupart des Etats africains ont réussi à se débarrasser des dictateurs. Mais, à l'inverse, certains n'ont même pas lancé la transition vers la démocratie afin d'obtenir un Etat de droit et préfèrent conserver leur mode de gouvernement.


Comme dans de nombreux pays d'Asie, l'Afrique comprend également quelques pays dont la situation politique est compliquée voire tendue. Se considérant elles-mêmes comme des "Etats  démocratiques", ces nations sont pourtant vues par la Communauté Internationale comme des pays dangereux pour le développement de la démocratie et de la paix. L'actualité semble d'ailleurs donner raison à la CI par des événements qui contredisent les propos de ces chefs d'Etat. N'ayant pratiquement aucun point en commun, ces pays appartenaient en général aux trois principaux empires coloniaux de l'époque: le Royaume-Uni, la France et le Portugal.


La majeure partie des nations qui étaient auparavant sous domination portugaise a conservé quelques mauvais aspects. Parmi celles-ci, la Guinée-Bissau, située entre la Guinée et le Sénégal, est sûrement celle qui en présente le plus aujourd'hui. Sur ce territoire lusophone cohabitent deux opinions générales depuis que le président bissau-guinéen José Mario Vaz a décidé pendant l'été 2015 de démettre de ses fonctions son ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira. Il en résulte deux clans, l'un pro-Vaz et l'autre pro-Pereira. Les conséquences furent immédiates avec une baisse de l'activité économique et une diminution de l'export notamment celui des matières premières alimentaires.Le "Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert" (PAIGC) qui est le parti unique du pays avec sa doctrine marxiste, est en ce moment remis en cause par l'ONU et notamment par l'ancien président du Nigéria qui souligne, selon l'agence Ecofin, que la CI est agacée à cause des crises persistantes en Guinée-Bissau.


En ce qui concerne les anciennes colonies françaises qui posent problème, on peut citer le Gabon qui est pénalisé par son gouvernement népotique. Dirigé de 1967 à 2009 par Omar Bongo, le peuple gabonais est depuis 2009 sous le contrôle de son fils, Ali Bongo. Les dernières élections ont montré qu'il était désapprouvé par plus de la moitié de la population gabonaise. Etant à la tête du pays depuis déjà sept ans, il compte se représenter d'ici la fin de l'année dans le but de poursuivre son programme politique visant à passer d'une économie de rente dépendante du pétrole à une économie diversifiée. Le Gabon va évoluer mais restera probablement encore longtemps sous la dictature de la famille Bongo.


Toutefois, parmi les anciennes colonies britanniques, l'Etat le plus préoccupant d'Afrique est la Gambie. Pratiquement enclavé dans le Sénégal, ce pays est dirigé par Yahya Jammey depuis son coup d'Etat en 1994. Cet ancien élève de l'école militaire des Amériques en est actuellement à son quatrième mandat et souhaite en briguer un cinquième. Tenant sa notoriété du fait qu'il rejette les idéologies occidentales, il est aussi connu pour avoir été à l'origine de multiples faits divers qu'il a toujours réfutés (assassinats, harcèlements de la presse, atteintes aux droits de l'homme,...). Cela n'a donc rien d'étonnant que les partis d'opposition l'accusent lui et son régime "d'abus de pouvoir".



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